BDP | Entrevue avec Félix Marzell

Félix MarzellQu’est-ce qui vous a décidé à choisir la profession de designer? Plusieurs éléments m’ont guidé vers la profession de designer, mais je crois que c’est la curiosité qui aura ouvert la voie. Ma formation première est en lutherie, c’est lors de ce parcours que j’ai appris le travail du bois. En sortant de l’école des métiers d’arts, j’étais conquis par l’objet sonore, j’ai donc voulu explorer d’autres matériaux et d’autres procédés de mise en forme. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant que l’amour de l’objet prenne le dessus. Plus je lisais sur le sujet et plus je comprenais ce qu’était le design de produits (peut-on faire ce changement pour éviter toute confusion) et plus je la trouvais sexy cette profession qui se concentre, au final, à donner des expériences à ses contemporains. Vous êtes à la fois designer et entrepreneur, quelles qualités mènent à jumeler ces deux aspects du métier? Je crois que l’action de designer est celle d’entreprendre quelque chose, que l’on soit chef d’entreprise ou non. Être un designer, c’est cerner une problématique et utiliser sa créativité, ses connaissances et mobiliser des acteurs dans la résolution de cette dernière. Le défi dans cette gymnastique est de ne pas créer de nouveaux problèmes par nos actions. Selon moi, la qualité principale qui permet au designer de s’épanouir à l’intérieur de ce casse-tête, qu’il soit à la tête d’une entreprise où non, est celle de garder une bonne vision globale de la situation. Il est important de bien connaître les pièces de son casse-tête pour rester dans la même analogie. Avez-vous le sentiment de pouvoir vous réaliser pleinement en pratiquant ce métier? Chaque designer a un parcours unique, le mien passe par une association avec un ingénieur. Mon partenaire d’affaires, David Barabé et moi avons fondé DIX au carré, une boîte spécialisée en design et en ingénierie pour l’industrie du divertissement. C’est un des avantages encore méconnus de notre profession; être designer veut aussi dire designer notre métier. Certains vont choisir de modéliser, d’autres de concevoir; certains se passionnent pour l’interface et d’autres pour des productions uniques. Pour ma part, j’ai la chance de m’accomplir en réalisant les idées, plus loufoques les unes que les autres, qui atterrissent sur mon bureau. Je me sens très honoré que des gens nous donnent leur confiance afin que l’on matérialise leurs idées et leurs rêves. Quels conseils donneriez-vous à un étudiant intéressé par cette profession? Passion, patience, collaboration, partage, persévérance, empathie et BONHEUR. Félix Marzell, cofondateur chez DIX au carré , designer industriel, concepteur


Baccalauréat en design de produitsActualité du 29 mai 2014 Le baccalauréat en design de produits de l’École de design est officiellement approuvé par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST). Les démarches d’admission et d’inscription sont par conséquent les mêmes que tous les programmes de l’Université Laval. Nous vous invitons à consulter la page du programme sur notre site web et la fiche détaillée de l’Université Laval pour obtenir plus de détails.